tHIS IS THE REPORT FROM JERRY AND FAMILY ON BOARD OF THEIR SAIL BOAT MYRIAN ABOUT THEIR TRIP TROUGH THE AMAZON.
VENDREDI 7 FÉVRIER 2014
L’AMAZONE!
L’excitation est à son comble lorsque nous arrivons au BRÉSIL, terre d’Amérique! Difficile à décrire… nous avons l’impression de rentrer à la maison!
Le BRÉSIL est un pays d’Amérique du Sud, couvrant près de la moitié de la superficie du sous-continentsud-américain. C’est le plus grand pays tropical au monde. Il est bordé à l’est et au nord par l’océan Atlantique; de tous les pays d’Amérique du Sud, seuls le Chili et l’Équateur n’ont pas de frontière commune avec le BRÉSIL.
Malgré sa croissance économique remarquable, le BRÉSIL reste affligé par de graves problèmes sociaux. Malheureusement, la criminalité continue de monter en flèche… C’est à Fortaleza que nous pénétrons en terre brésilienne et TOUS nous mettent en garde contre cette violence démesurée… La semaine avant notre arrivée, deux équipages ont été victimes d’agressions et de vols en marchant sur le trottoir en plein jour… Cette “douche froide” nous fait rapidement descendre de notre petit nuage… Heureusement, notre ravitaillement à Fortaleza se passe sans encombres. Néanmoins, nous poursuivons vers notre but : naviguer sur le plus important fleuve du monde : l’Amazone!
Nous faisons escale dans le magnifique environnement de l’îlot Lençois.
(Myriam à gauche, voilier Margie à droite)
D’un côté, les dunes de sable; de l’autre, les forêts marécageuses, début du bassin amazonien.
Nous y faisons la rencontre du voilier Margie, une famille sud-africaine qui se joindra à nous dans le delta de l’Amazone.
Petit village niché au pied des dunes de sable.
Nous sommes heureux de rencontrer une petite communauté paisible.
Les gens sont souriants, sympathiques… et travaillants!
On y vit au rythme de la pêche, à l’écart de la turbulence des grands centres.
Une escale qui fait du bien, nous permettant de reprendre notre souffle et de jouer dans le sable à notre guise!
Le delta de l’AMAZONE
Peu d’endroits au monde enflamment l’imagination comme l’Amazonie!
Chaque seconde, l’Amazone déverse dans l’océan300 millions de litres d’eau douce, c’est-à-dire plus que les huit plus grands fleuves du monde réunis!
Le débit annuel du fleuve représente 20% de laquantité totale d'eau douce déversée dans les océans du globe!
L’Amazone est le fleuve le plus important du monde, par l'étendue de son bassin, par le nombre d'affluents et par le volume des eaux débitées. Seul le Nil le surpasse en longueur.
L’immensité de la forêt amazonienne dépasse tout ce que nous pouvons imaginer.
Le bassin de l'Amazone couvre plus de 6 millions de km2, dont la moitié appartient au BRÉSIL; le reste se partage entre le Pérou, l'Équateur, la Bolivie et leVenezuela.
L’amazonie est LA région la arrosée de notre planète! La nature est plus grande que nature, plus verte que nature et diversifiée comme c’est pas possible!
La vie en Amazonie…
Qui n’a pas rêvé d’un voyage en Amazonie? Les première images qui nous viennent en tête sont celles de forêts denses, d’Indiens vivant à l’écart du monde, d’animaux sauvages et d’arbres géants. Y’a de ça, certainement, mais nous constatons également que la mondialisation touche des endroits aussi “naturels” qu’ici!
Nous nous arrêtons à Soure, petite ville sur Ilha de Marajo.
Et la transition s’avère douce… aucune voiture, ce sont les buffles qui se chargent des livraisons!
Les gens y vivent simplement et tous se promènent à vélo!
Il y a près de 30 000 ans, des tribus nomades d’Asiepénétrèrent le continentaméricain par le détroit de Béring. Elles vivaient de chasse et de cueillette, suivaient les migrations des animaux. Une fois arrivées en Alaska, elles se déplacèrent vers le sud et les climats plus chauds et atteignirent le bassin amazonien.
La population du BRÉSIL, la cinquième du monde, puise non seulement ses racines en Amérique, mais aussi en Afrique, en Asie et en Europe. Cette diversité d’origines et de cultures a créé l’une des sociétés les plus métissés de la planète.
Transport d’écoliers!
Évidemment, nous espérons croiser bon nombre d’animaux…
L’Ibis rouge ne se fait pas attendre; presqu’irréel autant d’éclat à travers la verdure!
L’Ibis rougetient sa couleur des pigments contenus dans sa nourriture.
C’est lorsque nous amorçons la remontée du Rio Paraque débutent réellement notre aventureamazonienne!
À partir de ce moment, nous mettons de côté nos idées préconçues et nous laissons porter par l’expérience unique que nous vivons!
Nous nous arrêtons, au gré de nos envies, après quelques heures de navigation. Parfois devant de petites communautés ou encore dans des endroits complètement isolés.
Les maisons sont bâties sur pilotis et, dans les villages, des passerelles suspendues relient les maisons entre elles.
Maisons typiques en bordure des rivières.
Un perroquet niché sur sa fenêtre… la réalité dépasse le mythe!
C’est une vie paisible, hors du temps, qui jalonne notre parcours.
De grandes marées sont engendrées par les affluents du Delta de l’Amazone de même qu’un fort courant. À marée basse, les gens marchent, dans la boue jusqu’aux genoux, à la recherche de petits crustacés.
Dans le Rio Para, la pêche est au coeur du quotidien des riverains.
Le Toucan se laisse désirer, loin là-bas, tout en haut de l’arbre le plus éloigné!
Piège à poisson
On ne se lasse pas de ces maisons sur pilotis et de cette végétation qui fait mal aux yeux!
Que nous traversions les rivières à bord de Myriamou lors de nos ballades en annexe, les gens se précipitent aux portes et fenêtres pour nous voir passer.
Faut dire que les voiliers de passage n’abondent pas…
Vivre sans électricité… ça fait des familles nombreuses!
Nous découvrons que la véritable nature de l’Amazonie réside dans les expériences toutes simples que nous vivons au quotidien : naviguer avec Myriamsur les petites rivières en observant défiler la forêt tropicale qui est partout, profonde et verdoyante, parsemée de maisons typiques ici et là, les enfants qui se promènent en canoë autour de nous, sans oublier nos ballades en annexe. Prendre conscience d’où nous sommes est bien trippant!
Hoazins huppés
Les gens ne semblent pas craindre les piranhas, lesanacondas et les caimans…
Il n’y pas juste les tarentules qui abondent, il y a également des serpents vénéneux, des sangsues, des grenouilles vénéneuses, sans compter les risques de malaria…
Rassurez-vous, rien vu de tout ça!
La tradition veut que les bateaux de passage offrent un présent aux pirogues qui viennent à leur rencontre. Nombreux sont les enfants qui sont venus à la rencontre de Myriam pour recevoir ballons, crayons, vêtements et friandises!
Beau temps, mauvais temps, les enfants ont toujours été au rendez-vous!
À l’ancre, nous y rencontrons également du vrai bon monde!
Un homme vient nous offrir des tiges de palmier et nous montre comment préparer des coeurs de palmier. Difficile de demander plus frais!
En pleine navigation, nous avons été abordés… par un bateau marchand voulant partager avec nous l’un des produits locaux très convoité : des conserves de coeurs de palmier!
Il s’est approché et nous avons fait le transfert à bout de bras, l’homme affichant un sourire fier du souvenir que nous garderions de son pays!
Chaque journée est ponctuée d’agréables ballades en annexe; une belle façon de se rapprocher encore davantage de cette nature!
À la recherche de perroquets, de paresseux, de singes-hurleurs, nous pénétrons dans des endroits souvent difficiles d’accès; là où le mot “aventure” prend tout son sens!
Et y dénichons de petites bêtes insoupçonnées!
Petites chauves-souris
Pas vu d’animaux fétiches, mais la végétation nous en met plein la vue!
L’équipage du Myriam au boulot!
Captivés, nous sommes à l’affût de tout ce qui grouille de vie autour de nous!
Sapajou blanc
Si les animaux se laissent découvrir difficilement, notre enthousiasme est quintuplé lorsque nous en apercevons un!
Le Ouistiti du Nordeste est une véritable “créature” de l’Amazonie…
Aux allures de petit diable!
Le Condor des Andes est l’un des oiseaux volants les plus grands du monde!
Le Toucan nous fascine beaucoup avec son grand bec coloré!
Trop tard, celui ci est parti!
À qui appartiennent ces nids?
Une autre espèce très particulière est le Dauphin de l’Amazone (Inie de Geoffroy); c’est le plus grand dauphin d’eau douce et il vit dans les eaux troubles des bassins de l’Amazone et de l’Orénoque (Venezuela).
Il se distingue par l’absence, ou presque, d’aileron, mais également par sa coloration… rose! Plus l’eau est trouble, plus il est rose.
Son long nez lui permet de fouiller aisément le lit des rìvières à la recherche des poissons et crabes cachés dans la vase.
Contrairement aux autres dauphins, il vit en solitaire et ne remonte pas régulièrement à la surface; je me suis amusée des heures à tenter de faire “clic” au bon moment!
Les cours d’eau sont les “vraies routes” de l’Amazonieet tous ont leur propre embarcation pour se déplacer, aussi variée soit-elle!
Les“bus fluviaux”… arrivez tôt pour choisir un bon emplacement pour votre hamac!
Sur le rio Para, nous avons pu observer une trombe d’eau, lors d’un coup de vent, toujours impressionnant…
Le temps change rapidement en Amazonie!
Les bancs de sable, les troncs d’arbres et les îlôts flottants sont omniprésents dans le delta de l’Amazone; ça demande beaucoup de vigilance… un autre type de navigation.
Gauche? Droite?
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Malheureux de constater que la terre a le cancer du poumon…
En effet, il se coupe l’équivalent d’un terrain de football à la MINUTE en Amazonie…
Tout ce bois est destiné à qui?
Qui pointer du doigt?
Les barges, chargées de billots de bois, défilent à la queue-leu-leu…
Il semble que les arbres centenaires soient convoités…
Chaque rivière, aussi petites soient-elles, regorgent de moulins à scie en opération… Le bois est le seul revenu possible pour cette population.
Le réchauffement planétaire est une vérité qui dérange…
Le reconnaître nous obligerait à poser des actions concrètes.
L’être humain est-il devenu la bactérie mangeuse de terre?
Naviguer avec Myriam dans le Delta de l’Amazonenous a donné une grande sensation de liberté; nous avons le sentiment d’avoir exploité au maximum toutes les possibilités que nous offrent notre bateau. Et nous nous sentons très privilégiés d’avoir pu vivre cette grande expérience avec nos enfants et découvrir une région où il y a très peu de plaisanciers qui s’y aventurent.
L’Amazone aura marqué notre voyage!
MERCI LA VIE!
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